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Serge Hascoët souligne le rôle de l’innovation dans les jeux vidéo

RaymanFar CryAssassin’s CreedWatch DogThe Division et tant d’autres… Serge Hascoët a participé à la création de ces nombreux jeux vidéo.

Au cours de ses trente-cinq années chez Ubisoft, le troisième éditeur mondial de jeux vidéo, Serge Hascoët a observé et participé à l’évolution de leur création.

Avec l’innovation placée au cœur de la créativité, la place du joueur est redéfinie et permet d’offrir un infini de possibilités.

Serge Hascoët raconte l’évolution de style des jeux vidéo

Créé en 1986, Ubisoft ainsi que les jeux proposés par l’entreprise n’ont fait qu’évoluer.

Au fil des années, Ubisoft est devenue une véritable « anedocte factory » destinée à la créativité et composée de trente-cinq studios et de plus de 2000 personnes dédiées à la création de jeux.

Les jeux proposés par Ubisoft sont désormais des « blockbusters » ou encore des « triple A », considérés comme de véritables marques.

Le premier succès mondial rencontré par Ubisoft a été celui de Rayman, en 1995. Serge Hascoët avait alors participé à la création de ce jeu, aux côtés de Michel Ancel.

Progressivement, les façons d’imaginer les jeux et de les créer ont progressé jusqu’à l’émergence de scénarios aléatoires dans lesquels rien n’est écrit au départ afin de laisser au joueur la possibilité d’écrire sa propre histoire.

Far Cry, sorti en 2004, peut être considéré comme un exemple significatif de cette évolution. Le jeu est alors novateur par sa propension à faire évoluer le joueur en monde ouvert, dans un environnement paradisiaque grâce à un moteur graphique novateur.

Le jeu Assassin’s Creed, sorti en 2007, a ensuite marqué la montée en puissance des jeux systémiques sur les jeux linéaires.

Pour Serge Hascoët cependant, le jeu vidéo qui illustre le plus significativement cette évolution est Far Cry 3.

Selon lui, l’élément déterminant de ces évolutions réside dans l’innovation : les progrès technologiques ouvrent de nouveaux champs de possibilités et d’exploration, à l’image de la réalité virtuelle qui a révolutionné le métier.

L’innovation constitue également un critère phare de la qualité d’un jeu.

Serge Hascoët définit les critères d’un “bon” jeu

Serge Hascoët valorise la surprise dans le jeu

Comme déjà évoqué précédemment, la qualité d’un jeu vidéo réside dans plusieurs critères objectifs et subjectifs.

Parmi eux, la facilité de prise en main d’un jeu et de compréhension d’un scénario sont des éléments quantifiables dont le ressenti varie assez peu d’un joueur à un autre. Une interface simple et un objectif clairement identifié permettent au joueur une prise en main optimale du jeu. Ces critères dépendent alors du game design, du graphisme, et de l’intelligence artificielle mobilisés par les équipes de création.

En revanche, la subjectivité d’un jeu réside dans l’innovation et la surprise apportées au joueur. Ce dernier doit être surpris par les possibilités qui lui sont proposées.

Pour Serge Hascoët, le respect du joueur et la possibilité d’évoluer dans l’univers qui a été créé pour lui sont des éléments déterminants.

Le joueur doit pouvoir profiter des éléments laissés à sa disposition, choisir les opportunités qui s’offrent à lui, en s’amusant et en évoluant progressivement.

Pour Serge Hascoët, c’est la réunion de ces différents éléments qui permet au joueur d’atteindre « l’état de flow », autrement dit un niveau de satisfaction et d’engagement maximal.

Toutefois, pour le créatif, les jeux vidéo ont également une autre fonction que celle du divertissement pur.

En effet, les jeux peuvent être un moyen de lutter contre certaines difficultés scolaires comme la dyslexie et peuvent être perçus comme de véritables outils d’apprentissage social, grâce à l’interaction qu’ils permettent.

Serge Hascoët avait même, il y a quelques années, annoncé sa volonté de permettre d’afficher sur un CV des compétences acquises grâce au gaming. Un travail avec des neuroscientifiques du CNRS avait d’ailleurs été engagé dans cette direction.