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Pour Serge Hascoët, la réalité est une source inépuisable d’inspiration

La création d’un jeu vidéo n’a pas de secret pour Serge Hascoët. Après trente-cinq années au sein d’Ubisoft, en charge de la direction créative des jeux proposés par le groupe, il connaît la recette permettant à un jeu vidéo de connaître un succès.

Si la facilité de l’interface et la compréhension de la mission du joueur sont des impératifs, la qualité de l’environnement proposé est la pièce maîtresse de la réussite d’un jeu selon lui.

Serge Hascoët incite à l’observation du réel

Pour Serge Hascoët, les jeux vidéo japonais, à l’image de Mario ou Zelda par exemple, constituent des cas d’école de la réussite d’un jeu vidéo. Pour cause : l’environnement dans lequel évolue le joueur est esthétiquement travaillé et répond aux impératifs du game design.

Pour permettre à un jeu vidéo d’être fidèle à la réalité et de plonger le gamer dans une expérience immersive, la source d’inspiration principale doit être la réalité c’est-à-dire le terrain.

Pour permettre aux jeunes game designer de proposer de tels jeux, Serge Hascoët souligne qu’Ubisoft avait mis en place à Paris un game lab, destiné à la transmission des bonnes pratiques et des conseils. L’enjeu du jeu vidéo est de permettre au joueur de trouver le bon équilibre entre la facilité et la difficulté, de telle sorte qu’il ne s’ennuie ni ne se décourage de sa partie.

L’objectif du game designer est d’embarquer le joueur dans une expérience de jeu qui lui permettra d’évoluer progressivement, à travers les obstacles et les difficultés, jusqu’à atteindre la satisfaction de sa réussite.

Ainsi, Serge Hascoët souligne qu’il est primordial de concevoir les jeux vidéo comme des moyens qui aillent au-delà du simple divertissement. Pour l’ancien directeur créatif d’Ubisoft, ils constituent de véritables moyens d’apprentissage permettant de développer la sociabilité du joueur et la compréhension du monde qui l’entoure.

En étant obligés de communiquer et de coopérer avec d’autres joueurs pour avancer, ceux-ci apprennent à décoder les règles sociales et à s’en imprégner.

La vision portée sur les jeux vidéo a ainsi évolué.

Pour Serge Hascoët, le joueur va au-delà du divertissement

Une nouvelle place pour les jeux vidéo ? Serge Hascoët nous donne son ressenti

Les jeux vidéo ont sans le moindre doute pris une nouvelle place au sein de la société française. Les familles françaises l’ont désormais intégré dans leurs activités courantes, au même titre que le sport ou les jeux de société.

Au-delà des familles, de nouveaux domaines ont également modifié leur point de vue sur les jeux vidéo et travaillent à la mise en œuvre de nouvelles synergies, comme la science par exemple.
 En effet, Serge Hascoët rappelle qu’un partenariat avec l’école polytechnique avait été mis en place il y a quelques années afin que chacune des disciplines bénéficie des enseignements de l’autre et s’en inspire. Les jeux vidéo étaient ainsi considérés comme un moyen de vulgariser les données scientifiques et de faciliter leur accès et leur compréhension pour le plus grand nombre tandis que la science était un moyen d’améliorer le rendu des jeux vidéo.

En termes de scolarité, Serge Hascoët souligne que le gaming a dans ce cadre également un rôle à jouer : il peut notamment aider à affronter la dyslexie ou d’autres difficultés scolaires.

Enfin, le jeu vidéo peut désormais être, contre toute attente, considéré comme un outil pour lutter contre la sédentarité et inciter à la pratique d’une activité sportive. Les jeux comme Just Dance ou les activités proposées sur la Wii permettent aux joueurs de relever des défis et d’atteindre des objectifs grâce à leur corps et la réalisation de défis sportifs.

L’ensemble de ces avantages poussent Serge Hascoët à considérer le jeu vidéo au-delà du simple divertissement.