Serge Hascoët, ancien directeur créatif chez Ubisoft, a à plusieurs reprises souligné les effets positifs des jeux vidéo sur le joueur.
Ceux-ci peuvent en effet apparaître comme un outil créateur de lien social entre les joueurs, comme un moyen de développer la détermination et la confiance en soi du gamer mais peuvent également servir face à certaines difficultés, comme la dyslexie.
Les jeux vidéo : un complément pour le traitement de la dyslexie
Pour Serge Hascoët, les jeux vidéo ne se limitent pas au domaine du divertissement mais doivent être envisagés de façon beaucoup plus large comme un outil au service du joueur.
Leur utilité face à certaines difficultés scolaires, comme la dyslexie par exemple, est à nouveau mise en lumière avec la sortie du jeu « Mila » qui se définit comme un « jeu anti-dyslexie » qui pourrait même être remboursé par la sécurité sociale.
En effet, si les composantes du jeu semblent être similaires à n’importe quel autre (un univers marqué, l’identification à un personnage, la poursuite d’objectifs qui pousse le joueur à se dépasser), le jeu « Mila » permettrait d’aider les enfants à améliorer leurs capacités de lecture.
La conception de ce jeu a été imaginée en s’appuyant à la fois sur la musique et le développement de l’enfant, en lien avec des chercheurs sur la cognition ainsi qu’avec l’aide de cliniciens travaillant en France et à l’étranger.
Pour les cofondateurs de ce jeu, l’objectif n’est pas de se substituer aux soins classiques mais d’agir en complémentarité et de façon plus accessible pour les enfants, chez eux.
Les spécialistes rappellent alors qu’une activité musicale permet de stimuler les réseaux du cerveau qui sont essentiels dans l’apprentissage de la lecture. Par ailleurs, plusieurs études ont d’ailleurs démontré que les enfants qui jouaient d’un instrument de musique étaient de meilleurs lecteurs et plus aptes aux tâches linguistiques.
Ces nouvelles avancées démontrent la pertinence des jeux vidéo pour le bienfait des joueurs selon Serge Hascoët.
Le gaming peut être envisagé comme un outil utile selon Serge Hascoët
Plusieurs études démontrent les effets négatifs que les jeux vidéo peuvent avoir sur les joueurs tels que les comportements addictifs, la sédentarité ou l’exposition à la violence.
Toutefois, Serge Hascoët souligne que les jeux vidéo pourraient être envisagés sous un autre angle.
En effet, leur utilité dans l’univers de la santé a été prouvé à plusieurs reprises : ils peuvent être utilisés afin de développer la flexibilité cognitive permettant de ralentir le processus de vieillissement et permettraient également d’améliorer la vision des joueurs en les habituant aux phénomènes de contrastes.
Par ailleurs, ils sont un moyen pour le joueur de développer sa détermination et sa confiance en lui. En passant des obstacles pour pouvoir débloquer des niveaux dans le jeu, le joueur est obligé de faire preuve de motivation. Il est confronté à l’échec et apprend ainsi à réessayer à plusieurs reprises et à apprendre à être fier de lui.
Dans cette perspective, il est donc indispensable que le joueur se sente immergé dans le jeu et qu’il atteigne « l’état de flow » qui lui permettra de se concentrer et de s’engager pleinement dans sa partie.